Marché de l'immobilier résidentiel ancien au 1er octobre 2024 : Bilan et perspectives

En 2024, le marché immobilier français traverse une phase de correction, mais la fin de l'année et 2025 laissent entrevoir des signes de reprise, notamment à Bordeaux et en Nouvelle-Aquitaine. Après plusieurs mois de ralentissement, les professionnels de l'immobilier observent un léger regain d'activité, bien que cette tendance reste à confirmer dans les mois à venir. Toutefois, certains segments, tels que le logement neuf et l'investissement locatif, continuent d'être en difficulté, en raison notamment des conditions économiques et des incertitudes fiscales et politiques.

2024 : Un ralentissement avec des signes de stabilisation

À l’échelle nationale, les ventes de logements anciens ont chuté de 18 % par rapport à 2023 et de 38 % comparé à 2022. Cette baisse s'explique par des hausses de taux d'intérêt et une demande plus faible, en particulier pour les maisons, dont les ventes ont diminué de 21 %.

Cependant, certaines grandes villes commencent à montrer des signes de stabilisation. C’est le cas de Bordeaux, où les prix ont progressé de 2,5 % ces derniers mois, après une baisse de 1,8 % sur un an. Toulouse connaît une tendance similaire, tout comme des villes comme Lille ou Strasbourg. En revanche, certaines régions côtières de Nouvelle-Aquitaine, comme La Rochelle et Biarritz, continuent d’afficher des prix élevés et un nombre croissant de mises en vente.

Nouvelle-Aquitaine : Des dynamiques régionales contrastées

En Nouvelle-Aquitaine, la situation est contrastée. À La Rochelle, les mises en vente ont augmenté de 17,7 % en un an, avec des prix atteignant presque 5 000 euros le mètre carré. Biarritz suit une trajectoire similaire avec des prix autour de 9 169 euros, mais la ville montre des signes d’essoufflement avec une baisse de 3,3 % ces derniers mois. Bayonne, plus abordable, reste attractive avec des prix dépassant les 5 000 euros le mètre carré.

Perspectives 2025 : Des conditions propices à une reprise

Les conditions de financement sont en train de s’améliorer, ce qui pourrait soutenir la reprise en 2025. Depuis le début de l'année, les taux d'intérêt sont passés de 3,62 % à 3,39 %, et cette tendance devrait se maintenir après l'abaissement des taux directeurs de la BCE en septembre. Cela pourrait redonner du pouvoir d’achat aux ménages, leur permettant de regagner jusqu'à 7 m² d’ici 2025, selon Seloger.com.

En Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux et les villes côtières pourraient bénéficier de ce nouvel élan. Les prix, après avoir baissé ces dernières années, devraient se stabiliser avec une légère hausse attendue de 2 % en 2025.

Un moment stratégique pour les acheteurs

Pour les investisseurs et les ménages, la fin de l’année 2024 représente un moment clé. À Bordeaux, la stabilisation des prix et des conditions de financement favorables offrent une opportunité avant que le marché ne reparte à la hausse en 2025. Thomas Lefebvre, vice-président de Seloger, recommande ainsi de profiter de cette période pour acheter et renégocier son crédit plus tard.

Conclusion : 2025, l’année de la reprise ?

Bien que 2024 ait été marquée par une correction du marché immobilier, les perspectives pour 2025 sont encourageantes. Les taux d'intérêt en baisse et des conditions de crédit plus souples devraient redynamiser la demande, entraînant une stabilisation des prix et une reprise des transactions. Pour ceux qui envisagent un achat, la fin de 2024 pourrait offrir une opportunité avant le redémarrage attendu en 2025.

SOURCES

  1. Les Échos, "Immobilier : après deux ans de baisse, les prix se mettent à stagner", publié le 10 septembre 2024.

  2. BFM Business, "Immobilier : ces signes qui montrent que le marché va repartir", publié le 3 septembre 2024.

  3. Le Monde, “Les prix de l’immobilier ville par ville”, publié le 19 septembre 2024.

  4. Le Monde, “Immobilier : vers la fin de la crise ?”, publié le 18 septembre 2024.